bon et je vous mets aussi l'affiche américaine, car elle est mieux:
L'histoire: Tom Stall, père de famille ricain moyen, bute, pour se défendre et sauver ses clients et employés, deux braqueurs qui attaquaient son bar. D'un coup, il devient un héros dans sa ville, mais cette notoriété soudaine fait ressurgir d'anciennes connaissances. Et c'est là que la question se pose:
"why is he so good at killig people?"Du gros thriller qui tache, avec une explication et un dénouement tres classique : l'histoire du type qui se croyait tranquille mais qui est poursuivi par son passé.
Ouais.
Sauf qu'en fait, c'est pas si classique, comme film, et ce pour deux raisons.
La première, c'est que derrière ses apparence d'acteur de blockbuster Seigneurdesanneauesque, Viggo Mortensen est géniallissime. Oui, oui, c'est bien celui qui joue le cheveulu mal rasé avec sa grosse épée, dans Lord of the Rings. D'ailleurs, il est nettement moins beau gosse les cheveux coupés, m'enfin, on passera
Hé ben, je l'avais pas remarqué dans LotR, mais franchement, il est excellent acteur. Et surtout, il possède un jeu de regards particulièrement varié, et parfois on a carrément l'impression que ce n'est pas lui qu'on voit, mais quelqu'un de completement différent. Ce qui sert son personnage de façon grandiose. Tres loin d'Aragorn, il a ici un véritable role à dimension psychologique, dont il se sort avec les honneurs.
Et la seconde, surtout, c'est que c'est Cronemberg aux commandes. Et là, ça jette.
Vous avez aimé ExistenZ et Spider? Bah vous aimerez aussi A History of Violence, je vous le promets. Comme d'hab, chez Cronemberg, on a ce jeu sur le vrai et le faux, qui perd le spectateur. Comme d'hab, on a cet humour noir, tres spécial, qui fait rire et qui dérange à la fois. Comme d'hab, on a ces scenes de violence (y a de la bidoche à l'écran, et réaliste! ames sensibles s'abstenir) ou de sexe tres crues, qui prennent le spectateur aux trippes.
Et surtout, comme d'hab, on a cet univers pesant, quasi oppressant, si bien servi par la musique de Howard Shore, qui me laisse a chaque fois sur le cul en sortant de la salle.
Sauf qu'a chaque film, c'est meilleur, et encore plus puissant.
Rhaa.
Vivement le prochain Cronemberg, tiens.