6 mars 2060

Je n'ai l'intention de rien garder donc je ne planque rien. Je dis aux autres :
C'est normal qu'on soit couverts de sang si on a lutté pour protéger les braves gens, non ? D'ailleurs y en a d'autres à soigner si l'un d'entre vous a les compétences pour le faire.

Je laisse parler mes bouchers de camarade et vait m'occuper des blessés que j'ai repéré depuis l'astral. Je commence par les personnes les plus gravement blessés, après l'elfe qui est jsute à côté également.

J'ignore les négociations des autres et le partage du butin pris à d'innocentes victimes.

Bah s'il ignore, je prends sa part!

Alors, 5000 Marks divisés par 6, ça fait 833 pour chacun d'entre vous, et 835 pour moi!

Je prends pas d'armes... Inutile. Enfin, j'espère !

Y'a pas de part, Tho'Ran. T'as rien vu niveau argent.

Gisors et Bob sont partis dans le train. Les autres vous attendez donc bien sagement dans votre nouveau compartiment de première classe?

J'essaye de voir si je peux me rendre utile.

Je retourne voir le conducteur, histoire de lui expliquer la situation.

bon, ben on avance alors
S'il y en a qui voulaient faire d'autres trucs pendant ces fameuses 10 minutes, c'est en section privée.

21h40

Vous arrivez enfin dans la gare suivante, où le train est immédiatement investi par une bande de soldats en armures de sécurité.
Vous rendez tous vos armes (à l'exception de Gormaz qui a planqué un couteau dans son sac - sac qui n'est pas fouillé), et vous apprêtez à passer un sale quart d'heure quand le conducteur du train intervient, expliquant aux soldats que vous avez vaillament défendu sa vie ainsi que celles des autres passagers quand un combat a éclaté entre les soldats et les rebelles. D'autres passagers prennent également votre défense en déclarant avoir été soigné par Bob. Plusieurs louent le courage d'humbles touristes prêts à risquer leur vie pour protéger des civils innocents d'une nation qu'ils ne connaissent qu'à peine.

Au final, certains blessés sont évacués du train, d'autres décident de rester. Les soldats transportent les corps à l'extérieur pendant qu'un médecin examine les passagers qui sont en mesure de payer.
Plus d'une heure et de nombreux contrôles plus tard, le train finit enfin par repartir.

Vous voila donc tous les six avec vos bagages dans votre compartiment de première classe, il est bientot 23h et vous savez qu'il ne reste plus qu'un arrêt avant Munchmaussen : Graf Eisenstein.

Je décide de faire un petit roupillon pour récupérer de toute ces conneries puis je rajoute à l'ork :

Si y a un tru louche, réveilles moi, n'attends pas le dernier moment.

Un peu en retrait du groupe (en gros, le plus près possible du couloir), je surveille les alentours...
Je regarde ailleurs, en gros.

Après avoir approuvé la demande du troll, je demande :
Bon, quelqu'un a un jeu de cartes ? sans grand espoir d'une réponse positive : ça fait bien longtemps que ce n'est plus à la mode ces trucs là.

En sortant une boîte de ma poche :

J'ai un jeu d'échecs, si vous voulez.

D'un ton désolé :
Je ne sais pas jouer aux échecs. Mais si vous voulez m'apprendre, Prof', je crois qu'on a le temps... et on a pas grand chose de mieux à faire...

Après avoir brièvement appris les règles à Canine, pendant qu'on joue, j'essaie d'égayer la discussion.

Le prochain village avant notre destination, Eisentein... Vous saviez que son baron était un ennemi juré de celui de Munchmausen? Ils se livrent une guerre personnelle qui fait qu'on ne peut plus rien faire là-bas. Tout est contrôlé. Big Brother!

Essayant tant bien que mal de jouer à ce nouveau jeu où je tâtonne un peu, je réponds :
Et ça va pas nous causer des problèmes ça ? Si les deux barons viennent se taper dessus pendant le voyage on est mal...
Je bouge une pièce d'un air hésitant.

Je reste silencieux pendant tout le trajet, perdu dans mes pensés. J'essaye de dormir un peu si j'y arrive.

23h50

Bob, Gormaz et Legolas piquent donc un roupillon pendant que Gisors et Canine essayent de jouer aux échecs et que Tho'Ran observe le paysage...

Finalement, les vieux diesels entrent en cahotant en gare de Munchmaussen. Il fait nuit noire et vous descendez tous les six, précédés par deux ouvriers que vous avez aperçu en voiture 4, alors que les habituels soldats et agents des douanes vous contrôlent et montent dans le train.

Une grande femme blonde vêtue d'un tailleur impeccable, qui semble attendre sur le quai, vous adresse alors la parole dans un anglais légèrement accentué :
- Madame Roque-Duterque, Messieurs Galarneau, Gutemberg, Gisors, MacAlligan et Threepwood?
Alors que vous hochez de la tête, elle enchaine:
- Bienvenue, Chumlichen ! Mon nom est Goldi, je suis ici pour vous accueuillir à Munchmaussen. Tous vos bagages sont arrivés, et vos chambres n'attendent plus que vous!

Goldi jette un regard étonné à Legolas, avant de répondre au Professeur:
- Jawohl. Je suis la directrice du tourisme local, à votre service pour visiter la ville. Mais je devine que vous êtes fatigués après un si long voyage. J'ai entendu dire que le train avait été attaqué... Rien de grave j'espère?

Je souris à la femme, que je salue en allemand par politesse.
Puis je dis en anglais : J'ai faim... les voyages et l'agitation, ça creuse. Quand est-ce qu'on mange ? Et où sont nos bagages ?