28 avril 2060

Avec le vent violent, et l'eau qui se déchaine contre le navire, vous n'etes pas surs d'avoir bien compris les derniers mots de Bob. En tous cas, il reste là, stoique, attendant que quelque chose se passe.

Voyant que les matelots en haut ne font rien de spécial - mis à part ceux qui sont occuper à aider le professeur à se hisser sur le pont - Mercer attrappe une des lourdes cordes qui amarre l'hydravion au cargo, et la lance dans la direction du chaman, qui l'attrappe tout en se demandant s'il va parvenir à grimper avec son sac...

Pendant ce temps, Tho'Ran tente à son tour l'ascention, chose qui semble aisée vu qu'il ne porte pas de sac.
Sauf que les vieux préjugés ne se révèlent parfois pas si dénués de sens qu'on peut le croire : si les nains et l'escalade ça fait deux, les nains et la mer ça fait trois. Avec les rafales de vent, le roulis, et l'échelle pas adaptée du tout à sa morphologie, Tho'Ran est vite dépassé et se retrouve soudain et avant même de comprendre pourquoi, accroché à une main seulement au dessus du vide, sans pouvoir rattrapper les cordages avec ses pieds...

pis c'est là qu'on voit les boulets qui n'ont pas la compétence athlétisme

Il est à quelle hauteur par rapport à ceux qui sont déjà en haut ? Il est loin ?

Je pose mes sacs sur le pont et les confie à Gormaz.

Après avoir poussé un juron contre ces nazes qui vraiment ne sont bons à rien, je crie au nain :
Accroche-toi, je viens te chercher !

Selon la distance qui nous sépare, soit je tends la main pour l'attraper, soit je descends par l'autre échelle de corde, après l'avoir rapprochée depuis là haut, de manière à pouvoir l'attraper une fois à son niveau, sans le déséquilibrer en faisant bouger son échelle. Enfin, si vous voyez ce que je veux dire.

Je m'accroche la taille avec la corde en faisant une sorte de nœud lâche pour m'asseoir dessus. Les deux mains sur la corde je crie fort.
"C'est bon, esprit tire la corde !"

Canine, Tho'Ran est environ à 2m plus bas, donc hors de portée.

Canine descend donc à l'échelle pour aider le pauvre Tho'Ran qui galère comme un fou suspendu à sa corde, et visiblement terrorrisé à l'idée de se retrouver à l'eau.

Pendant ce temps, une sorte de petit triton portant un bonnet de moussaillon avec un ponpon, et portant un tout petit trident, apparait soudain dans l'hydravion de Mercer.
La bestiole saisit la corde à laquelle le chaman est fixée, et commence à tirer de toutes ses forces pour le soulever.
Forces qui sont néanmoins limitées, et Bob ne décolle pas vraiment. Par contre, il n'a plus vraiment l'impression de flotter et s'enfonce soudain dans la flotte jusqu'à la taille, avant de recevoir une énorme vague en plein visage.

Le troll, qui allait donc grimper pour aider Tho'Ran, saisit à son tour la corde des mains du triton (qui, tout perturbé, regarde Bob l'air de se demander quoi faire dans ce genre de situations imprévues), et entreprend l'ascenscion de l'échelle de corde en tractant le chaman.



Quelques instants plus tard, vous êtes à bord du navire, sains et saufs, avec un chaman trempé et un petit triton au bonnet de moussaillon qui se tient au garde à vous, trident sur l'épaule.

Les gens de la mer ont l'air d'être anxieux. Mercer parle longuement avec l'un d'entre eux dans une langue qui vous est totalement inconnue.

Bon, tout le monde va bien ?
Bob, tu devrais te sécher, tu vas être malade.
Pfff... tout ça pour une échelle de corde, j'ai peur pour la suite des événements, quand même !

Sur ce j'attends qu'on nous indique à quel endroit on est censés s'installer pour la suite du voyage.

bouh? personne d'autre poste?

3h40, mer des Antilles

Mercer vous conduit ensuite à l'intérieur du pétrolier.

Les couloirs à sont étroits et sombres, jusqu'à ce que vous arriviez soudain dans une lumière aveuglante causée par une douzaine de lampes. Dans la pièce, qui avait du contenir une grande cargaison de pétrole, vous découvrez une silhouette noire et aérodynamique. Un vieil hoovercraft Iljuschin-290 russe.

Le pilote du panzer, un humain au crane rasé avec d'énormes yeux froids cybernétiques, attend à côté du nez de l'appareil. Il fait un signe de la tête à Mercer, et vous accompagne dans la cabine.
Elle est tout juste assez grande pour vous et vos bagages...

C'est quoi, la suite des opérations ?
Que je demande en m'installant, et en essayant de me serrer.
J'aime pas ce type. Ces yeux... brrr... on dirait un lézard, ou un poisson... pire : un robot. En plus on dirait un sale type. Enfin, c'est peut-être juste une impression, mais j'ai pas très envie de rester longtemps avec lui.

t'inquiètes, j'pense qu'il nous déposera juste à terre... M'étonnerait qu'on nous mâche le boulot...

Au fait: merci. Sans toi, j'goûtais la flotte du coin...

Le ton était un peu penaud, comme quelqu'un qui vient de se couvrir de ridicule...

Fouillant mon sac pour récupérer ma serviette. Puis m'essuyant ave d'un air heureux. Je l'étends ensuite sur un coin du panzer pour la faire sécher. Je fait un salut militaire à mon triton mousaillon puisle renvoie chez lui.

Bob, ton sac étant aussi trempé que toi, ta serviette l'est tout autant. En clair, t'as du mal à te sécher - surtout que te fringues sont également complètement mouillées.
Et à l'intérieur du panzer, il n'y a pas franchement de place où l'accrocher.

En clair : tu es toujours trempé et en train de grelotter, parce que mine de rien, il fait pas si chaud.


Le pilote de l'hoovercraft s'installe aux commandes, fixe sa ceinture, et toujours sans un mot, branche plusieurs cables issus du tableau de bord à une série de datajacks situés de son front à son oreille gauche.

Mercer, resté à l'extérieur, tient la lourde portière de l'appareil pendant que vous vous installez serrés les uns contre les autres, tout en vous expliquant la suite des évènements:


- Le pilote va vous déposer à l'Est de Macapa, en Amazonie.
Depuis là, il y a une courte marche par la terre ferme jusqu'au fleuve. Je vais placer un marqueur sur votre instrument de navigation, vous n'aurez qu'à suivre la direction.
Là-bas, un homme vous attendra avec un bateau ; il vous conduira en amont. Vous le reconnaîtrez grâce à son foulard couleur lilas, qu'il a attaché à son bras gauche.
Lorsque l'engin se posera, vous n'aurez que quelques secondes pour descendre, et il faudra être prudents. Ces amazoniens sont très irritables, avec ce peut attenter à la sécurité de leurs frontières, et ils pourront compter sur leurs radars.

Mes amis, bonne chance!

Mercer pianote un instant sur le GPS que porte Gisors, et vous quitte avec un bref signe de tête. Il ferme la porte derrière lui.
Un instant plus tard, le ronronnement accablant des installations mécaniques de l'imposant panzer se fait ressentir.

Les lumières de la cabine s'éteignent.

Tentant en vain de prendre une position un peu confortable dans laquelle je peux tendre mes jambes, je jette un oeil amusé à mes compagnons :

T'as pigé Bob ? On ne gène pas les amazoniens ! Ils sont irritables !

Complètement enfouie sous mes sacs, j'essaie de prendre le moins de place possible.
Bon, j'espère que ça ne sera pas trop long, parce que pour le confort, on repassera. Mais c'est cool on va prendre le bateau ! Enfin, vivement qu'on arrive, parce que là, je me sens inutile...

4h50

L'appareil à poussé vectorielle n'est plus au dessus de la mer depuis une bonne demi-heure ; il flotte maintenant à quelques mètres au dessus du sol. A travers l'unique petite verrière du véhicule située à l'avant, vous réalisez que le pilote slalome au milieu de la végétation à une vitesse ahurissante, évitant de justesse certains arbres dont vous devinez l'ombre dans l'obscurité. Par moments, des chocs vous indiquent que l'appareil a heurté une branche.

Un instant, il vous a semblé entendre le crépitement d'une mitrailleuse, non loin, ou une explosion. Ou bien n'était-ce qu'une impression?
Mais ces bruits semblent s'être calmés. Quoi qu'il en soit, même les plus fatigués d'entre vous sont incapables de trouver le sommeil. Crispés à vos sacs, vous attendez.

Puis une voix froide et insensible grésille :
- La frontière. Préparez-vous au saut!

L'appareil ralentit un peu, puis dans sur le coté s'ouvre une petite trappe.
- Go! go!

Je prends une courte inspiration, et, avant de me lancer dans la nuit, je tapote l'épaule de Bob et dis à tout le monde :

Bon courage. Restez discrets. Bob, pas de lampe.

J'attrape fermement mon sac et regarde à l'extérieur à la recherche d'un endroit où sauter.

A l'extérieur, il fait très sombre. Le sol, à deux ou trois mètres en dessous de l'appareil, semble encore défiler vite.

Le prof saute le premier ; les autres vous entendez tous soudain un cri à l'extérieur.

Pendant un instant, vous vous surprenez tous à vous lancer des regards inquiets...

Putain faut y aller en même temps , on va se paumer !

Je prends un flingue et m'élance à la suite du prof voir de quoi il en retourne.

Je me laisse tomber doucement au sol, roulant pour amortir la chute.

... et pousse un hurlement. On dirait qu'il y a un truc qui va pas.

Tho'Ran puis Canine sautent ensuite.

Bob Tho'Ran et Canine dans leur section commune, les 2 autres en section privée

5h05

Sur le comlink :

Euh... tout le monde va bien? Après la rencontre avec un anaconda, je vais mieux. Par contre, attention à une patrouille aérienne et au pistolet mitrailleur qui se baladent dans le coin. Il faudrait qu'on se retrouve et qu'on se rende au point de rdv, qui doit être au sud de là où vous vous trouvez, à plusieurs heures de marche... des solutions?

5h05

Par comlink :

P'tain le prof, t'es vraiment une tanche ! Il fallait s'attendre avant de sauter. J'ai voulu te récupérer et maintenant je suis paumé et j'ai même pas le GPS !

Si quelqu'un d'autre m'entend, est ce que Bob peut essayer de me rejoindre ?

Dans le comlink :
Prof, ici on va bien sauf que Bob s'est tordu la cheville.
On est tous les trois ensemble avec le nain. J'ai une boussole, donc je peux trouver le sud. Mais bon, on pourrait peut-être essayer de se retrouver plus vite, non ?
Bob dit qu'il peut vous trouver.

Par commlink
"allo, allo ? Quelqu'un m'entend ? Allo ? Foutu technologie ! Ah si je vous entend. bon je peux vous retrouver facilement."