25 avril 2060

Aéroport International Seattle Tacoma, 9h55

L'aéroport déborde de gens de toutes sortes, du cadre sup pressé avec gardes du corps à l'ordure de la rue qui veut juste éviter la pluie.

Vous arrivez à proximité du sas de contrôle du terminal A. C'est le terminal qui est destiné aux avions privés.
Vous le franchissez chacun tranquilement avec vos bagages (et vos fausses identités) ; "pour leur sécurité" le Professeur ainsi que Canine se voient munis de bracelets brouilleurs de cyberware.

Vous voici maintenant dans le hall d'embarquement du terminal A ; vous contrastez légèrement avec la foule ambiante puisqu'il s'agit avant tout d'hommes d'affaires et de riches actionnaires (a moins qu'il ne s'agissent de trafiquants?) qui se dirigent vers leurs jets privés.
La porte 12 est bien indiquée, tout au bout du hall. Un troll en costar gris avec une casquette à visière réfléchissante qui masque ses yeux est assis à coté.

Je fais une courte pause et je dis aux autres.

Bon. On y va?

Bob, si jamais tu as envie de dire quelque chose quand nous serons face à nos interlocuteurs... réfléchis-y 3 ou 4 fois et demande-toi si le troll ne va pas te foutre une grosse claque pour avoir dit ça. Vraiment, ça pourrait être utile.

Là-dessus, je m'avance vers la porte 12, après avoir jeté un oeil aux alentours pour voir si des gens nous observent.

Suite au parole du Prof , je jette un regard mauvais au chaman , histoire de bien appuyer les propos du vieux. Vêtu d'un suberbe costar noir, je prends la direction de la porte 12 et m'arrête devant le Troll avant de lancer :

Bonjour,
Nous sommes attendu.

Le troll lève sa visière vers Gormaz, qui est soudain pris d'un étrange malaise. Puis le troll se lève, et vous comprenez la raison de ce malaise : il fait à peu près 30 centimètres de plus que lui.

Ce qui fait... beaucoup.

- Attendus? Par qui?

* direct coup de genoux dans les burnes suivi d'un anchainement "doite - gauche " dans la gorge puis on se barre en courant ...*

Euh... On souhaiterai voir , enfin si vous voulez hein, sinon on se barre ... Euh ... Anson Helm !

J'ajoute un magnifique sourire laissant entrevoir une superbe dentition.

Je tourne ensuite la tête vers le chaman et relance mon super regard noir laissant entrevoir ... euh ... non rien, juste un regard noir.

- Bien sûr. Veuillez me suivre.
Il vous indique ensuite un escalier qui donne sur la piste d'atterrissage.

Un vent muet souffle sur la piste et vous rapporte le son des turbines. Le troll vous emmène jusqu'à une voiture à 30 mètres de là, puis vous conduit sur le tarmac, près d'un petit jet, dans lequel il vous fait signe de monter.

Deux minutes plus tard vous êtes assis tous les cinq dans des fauteuils rouges, dégustant une boisson rafraîchissante et vous demandant où se trouve votre hôte.
Le troll non plus ne vous a pas suivi, et a refermé derrière vous la lourde porte de l'appareil...


L'intercom sonne et une voix à l'air cultivé vous parle :
- Si vous voulez bien vous attacher, nous allons décoller sous peu, je viendrai vous rencontrer après le départ.

Un peu inquiet pour ne pas dire très inquiet, j'attache ma ceinture d'une main tramblante.

*Ben là pour la négociation c'est cuit, ils sont capables de nous faire rentrer à pied si on est pas contents...

P'tain c'est la première fois qu'on se barre à l'aveuglette sans armes, on dirait vraiment des débutants...*

"Pas le rat, raton-laveur, c'est la couleur qui change et l'odeur. Je suivrai Rat, vous ne pourriez pas supporter un voyage en espace confiné à mes côtés cause de l'odeur. Bref, soyons constructif. On cherche les parachutes ? On prend d'assaut le poste de pilotage ? On s'assoit et on reprend un verre ?

Je m'assois et me ressers un verre, montrant vers quel choix ce porte mon avis.

10h10

Le son des machines s'arrête subitement. Lentement, le jet s'approche de la piste de décollage.
Lorsque les turbines se réveillent en sursaut, vous pouvez à peine les entendre mais vous ressentez les vibrations et la tension du freinage. Puis l'accélération vous aplatit doucement dans les sièges rembourrés et l'avion s'envole. Il gagne lentement de l'altitude pour faire un virage abrupt et se remettre en place ensuite.
Rapidement, l'appareil se met en palier et l'altitude est stabilisée. Vous vous trouvez au dessus de l'océan ; par le hublot, vous pouvez observer la baie du Sud de Seattle, avec, tout au font, la silhouette du Mont Rainier dont le sommet se perd dans les nuages.

Un homme impeccablement habillé, à la fin de la quarantaine, portant une barbe touffue et d'épaisses lunettes teintées, quitte le cockpit et s'approche.

- Bonjour, je suis Anson Helm.
J'espère que ça ne vous dérange pas de me rencontrer ici. Je viens juste d'acheter ce bel engin et je voulais l'essayer. En plus c'est si paisible en haut ; ça me semble être le lieu parfait pour un entretien d'affaire. Dès que nous aurons fini avec cette discussion, je vous ramènerai à Tacoma.

Je jette un oeil au troll puis réfléchi quatre fois avant de parler.
"Bonjour."
Je revérifie du côté du troll pour esquiver une agression physique éventuelle.

Enchantée de vous rencontrer.

Je n'ajoute pas grand chose, j'attends qu'il nous explique ce qu'on fait là.

Pendant qu'il vous prépare une boisson, Helm parle à nouveau.

- Je vous annonce déjà que l'offre est quelque peu incroyable.

Il n'y en a pas beaucoup en mesure de remplir une telle mission mais j'ai entendu de bonnes choses à votre égard. J'ai besoin d'une équipe pour voyager jusqu'à une plantation près de la source de l'Amazone... (oui, le fleuve, ne m'interrompez pas) pour ramener une orchidée rare qui est cultivée là-bas.
Cette mission doit passer inaperçue. Vous devez entrer doucement à l'intérieur et sortir ensuite sans y provoquer l'agitation des habitants. Il y aura un bonus si vous faites en sorte qu'il n'y ait pas de remous et ne provoquez aucune victime.
La plantation appartient aux Anquilars, une importante famille d'origine portugaise. Au fil des ans, ils sont devenus réputés pour leurs progrès en horticulture. Notre employeur désire que vous laissiez une puce électronique derrière vous à la place de la plante. Cela paraît bizarre mais mes instructions sur ce point sont sans équivoque.

A présent vient la partie insolite de cette mission.
Evidemment, vous ne pourrez pas approcher la plantation par les airs, cela attirerait trop l'attention : vous allez devoir vous approcher à travers la forêt vierge. Mais tout est prévu pour votre trajet.

Lorsque vous aurez l'orchidée, sauvez vous vous en dérobant un des avions disponibles là-bas et volez jusqu'à Lima au Pérou. D'ici, vous aurez des billets d'avion retour vers Seattle.
Quand vous serez ici de nouveau, livrez la plante et vous recevrez le reste du paiement.

Vous voyez maintenant pourquoi j'ai besoin de personnes qui réfléchissent, et non qui ne savent que vivre entre les néons et l'acier. Vous venez à point et si vous avez entendu quelque chose sur moi, sachez que je paie bien et que mes employés reçoivent des avantages imaginables. J'ai une carte de la plantation et quelques logiciels linguistiques de Tupi, la langue principale. J'ai même quelques logiciels de pilotages, si vous les voulez.

Qu'en pensez-vous ? Marché conclu ?

Je me mord les lèvres pour me retenir de parler.

*warning, warning*

Je réfléchis à toute allure.

Ça fait un moment que j'envisageais de me mettre au vert, mais là, c'est inattendu. Vous dites que tout est prévu pour le trajet... on peut en savoir un peu plus ? Du genre : quand, et que peut-on emmener comme matériel (oui, car si on y va en avion, il nous sera difficile de trimballer des armes) ?

Voyant l'hésitation du chaman, je lève la main dans sa direction puis me ravise.

Euh marché conclu c'est vite dit.

Votre réputation n'est plus à faire en effet...On est interressé, c'est sur mais ... la jungle je ne suis pas sur que ce soit notre domaine.

Nous voudrions parler équipement avant. De quoi allons nous disposer ? Et le plus important de tout. Quel est le salaire et la valeur de l'accompte ?