27 avril 2060

Aéroport International Seattle Tacoma, 9h55

Vous vous pointez tous les cinq.

Gormaz porte un sac à dos assez léger (du moins, il parait assez léger à coté de sa taille, mais en vrai il est gros ^^)
Le prof' a également un très gros sac à dos, à peu près de la même taille. Il peine un peu à le porter, mais on dirait que ça va.
Canine quant à elle en a un énorme (plus gros que celui du troll), plus un deuxième petit qu'il tient à la main.
Bob arrive avec un sac un peu plus léger sur les épaules.
Tho'Ran, enfin, se pointe à la bourre, les mains dans les poches. Voyant les autres le fixer étrangement, il réagit soudain :
- Oh merde! J'ai oublié mon sac!!!
... mais bon là, c'est un peu tard. Il est 10h, et vous avez rendez-vous.



Après avoir passé les contrôles sans le moindre problème, vous êtes conduits comme prévu vers une des portes privées d'embarquement, depuis laquelle vous vous rendez accompagnés de forces de sécurité jusqu'au jet de Helm.

Vous attendez un court moment, et l'avion s'élève dans les airs vers 10h15.
On vous a dit que le plan de vol passera par des pays des NAO (Nations des Américains d'Origine, les indiens quoi...) ; tous les papiers ont été remplis correctement. Vous espérez qu'ils soient justes: certains de ces états sont connus pour le fait d'abattre régulièrement des avions non autorisés comme s'ils étaient des contrebandiers, ce qui ne serait sûrement pas un bon commencement...

Je me dirige vers la cabine de pilotage, toque gentiment à la porte, et demande au pilote si je peux rester là pour regarder.

Et donc, ce bouton là, à quoi il sert? Et celui-ci? Pour faire décoller l'avion, à vue d'oeil, il vous faut combien de mètres? C'est à quel moment qu'il faut soulever l'avion? Ca le fait pas tout seul? Et à votre avis, c'est la même configuration, sur un cessna?...

Il faut bien apprendre quelques bases sur le terrain, avant de s'improviser pilote d'avions.

Euh, la porte du cockpit ne s'ouvre pas

Je profite du vol pour continuer à apprendre quelques mots supplémentaire de guarani.

Gormaz et Canine passent donc quelques heures de vol absorbés par leur apprentissage du Tupi-Guarani, plongés dans les manuels électroniques. Tho'Ran préfère la méthode auditive, et, les écouteurs rivés sur les oreilles, marmonne des mots inintelligibles.

Le professeur quant à lui, alterne entre la lecture d'un énorme bouquin, et les coups d'oeil par la fenêtre.

Bob dort du sommeil du juste...

12h

Définitivement, l'avion, ça va moins vite que la navette suborbitale que vous avez prise pour partir en Allemagne. Le temps est magnifique, vous avez pu contempler de jolis paysages à travers les hublots. Vous avez traversé les territoires Salish Shidhe, puis la nation Sioux. Au loin, sur la droite, vous apercevez le métroplexe géant de Denver.

13h

Dans le haut-parleur, vous entendez la voix de Helm annoncer :
- Nous effectuons maintenant atterrir un court moment à Kansas City où une vérification sera effectuée. Merci de ne pas tenter de quitter l'appareil.
Le Jet amorce sa descente.

Je me réveille en baillant à m'en décrocher les mâchoires.
"Quelqu'un veut jouer aux cartes ?"

Pas le temps je suis en mode apprentissage.

Je me replonge immédiatement dans ma lecture et tente de sortir quelques mots par moment.

J'essaye d'échanger quelques mots avec Canine et Gormaz, histoire de valider nos acquis respectifs.

Bordel.

vous avez le droit de communiquer, d'échanger vos impressions, bref de faire du roleplay, hein...

13h30

Ca fait une dizaine de minutes que l'avion est posé à Kansas City.

Par la fenêtre, vous apercevez d'un coté les camions qui remplissent les réservoirs du jet, et de l'autre Anson Helm et sa copilote (une elfe d'origine asiatique) en train de faire signer des papiers à trois militaires des douanes des UCAS.

Conformément aux instructions données par Helm, vous n'êtes pas descendus.
Canine, Gormaz et Tho'Ran sont en train de tenter de discuter en Tupi, difficilement (votre vocabulaire est archi limité, et vous parlez très "petit nègre", en fait).
Bob, quant à lui, a sorti un jeu de cartes ; sur le siège d'en face, un type s'est subitement matérialisé, et joue avec lui. Il a l'apparence de Kevin Costner.
Le professeur est toujours plongé dans ses bouquins.


La pause semble durer plus longtemps que prévu.

Ceux qui observent l'extérieur constatent qu'un des douaniers semble pointer du doigt l'intérieur de l'appareil. Helm essaye de temporiser, visiblement. De l'intérieur, vous n'entendez pas vraiment ce qu'ils disent.

Si vous continuez à marmonner comme ça les bases du dialecte local amazonien jusqu'à la fin du voyage, je sens qu'au lieu de traduire l'Iliade en chinois, je vais le faire en tupi guarani.

Vous savez, je pense qu'on aura tout le temps d'apprendre la langue une fois sur place. De toute façon, nous sommes encadrés pendant presque tout le voyage. Les seules choses que vous aurez vraisemblablement besoin d'apprendre sont "une bière s'il vous plaît" ou "alors belle brune, tu me donnes ton numéro?".

Je pose mon livre.

Qu'est-ce qu'ils font, là dehors? Ca commence à mettre du temps. Si ça tourne mal, est-ce que l'un d'entre vous pourrait cacher Bob dans les toilettes, le temps que l'idée qui pourrait lui venir en tête lui passe?

Ne le prends pas mal Bob. Tu sais qu'au fond on t'aime tous bien. Si tu te lasses de jouer avec ton ami fantôme je peux te proposer une partie de dominos.

Un peu inquiète de la tournure que prennent les événements (ah bah ça commence bien !) je continue à tenter de discuter en tupi-guarani.
Pour l'occasion, admettons que le bleu, c'est du tupi-guarani...

Toi vouloir donner viande fraîche à moi ? Moi très faim. Moi pas méchante. Juste vouloir faire ami.
Est-ce que vous avoir... merde, comment on dit, "alcool local" ?

Puis, quand le Prof intervient :
Je crois qu'ils négocient notre passage. Mais si les flics veulent fouiller l'avion, on est finis. On porte assez d'armes... enfin... sauf peut-être ThoRan... hum... pour faire un coup d'état, à mon avis.

Je dégaine mon predator, l'enroule dans mon manteau et tente de cacher le tout dans le cockpit, aux toilettes, si je trouve une cachette convenable, ou le plus près de la soute possible.

Aux autres, je lance un appel aux consciences:
J'espère que vous êtes quand même prêts pour un "contrôle de routine"?

Moi qui pensais que Helm avait tout réglé. Au pire, je sais négocier et j'ai du liquide sur moi.

Avec un regard appuyé à tous les membres de l'équipe.

Cette fois, je préfèrerais qu'on paye. On est dans un avion. Ca se gère beaucoup moins facilement, les combats à bord. Et si le fixer est tué dans la foulée, on est très, très mal.

Tho'Ran, tu peux pas accéder au cockpit, il est fermé. Ni à la soute à bagages, à laquelle on n'accède que par l'extérieur. Du coup vous n'avez que ce que vous portiez "sur vous" lors du controle à l'embarquement.
Tu planques donc ton flingue aux toilettes, ça, tu peux. Enfin, "planque", c'est un bien grand mot, malheureusement...

Dehors, Anson Helm semble protester tandis que la copilote hausse les épaules.
Les trois douaniers, rejoints par un quatrième, visiblement plus gradé, discutent un instant entre eux.

Finalement, ils ouvrent la porte de l'appareil. Helm leur emboite le pas.

- Bonjour messieurs-dames! Police des frontières, contrôle de l'immigration des UCAS. Veuillez présenter vos IDs s'il vous plait. Rien à déclarer?

Continuant mon apprentissage je tente quelques mots du style :

Moi pas d'accord, eux casser noix de pécan à moi.

P'tain, ch'savais pas qu'on pouvait placer noix de pécan dans une phrase !

Je sors mon ID et lui tend tout en le fixant.

J'enlève mes écouteurs et je présente mon ID:
Rien à déclarer, merci.

Sourire poli, geste rapide et efficace pour tendre mon créditube.

Bonjour messieurs, voici mon ID, rien à déclarer.

En jetant un oeil par la fenêtre.

Il fait beau à Kansas city? Ca m'a l'air plus sec que Seattle, je pourrais y songer à l'avenir pour ma retraite... vous savez, à mon âge, les rhumatismes commencent à pointer le bout du nez...

Je présente mon créditube, avec le sourire poli de circonstance.
Bonjour ! Rien à déclarer, non.
Mais je ne tente pas particulièrement de conversation puisque le Prof s'en charge.

Les douaniers passent rapidement vos SINs dans leur machine, tout est en ordre, vos fausses identités ont toutes la nationalité des UCAS.

... et l'un des douaniers s'adresse à Bob et à Kevin Costner:
- Et les votres s'il vous plait?



Derrière, Helm tire la gueule.

Je dissipe de la main mon ami fantôme. Puis parlant avec un accent canadien magnifiquement imité (j'ai la compétence).
"Bonjour ! Enchanté de faire votre connaissance ! Quelle belle ville Kansas City ! Je me présente Marcel Galarneau,voici mon ID. Tabernacle, ahahahahah."

Deux des douaniers sursautent à la disparition de Kevin Costner ; le troisième glisse quelques mots à l'oreille du chef.

La vérification de ton SIN dure plus longtemps que les autres (ce qui semble agacer Helm).
Finalement le chef reprend.

- Bien, votre SIN est en règle, vous disposez bien des visas pour entrer en territoire Canado-Américain.
Par contre je ne détecte pas de permis pour votre esprit allié. Peut-être est-ce possible à Quebec, mais ici aux UCAS, c'est strictement interdit. Avez-vous une explication à fournir?