29 avril 2060

7h du mat

Il pleut toujours.

La nuit a été épuisante. OK, à l'intérieur de la cabine, vous avez échappé aux moustiques, mais le déluge ne s'arrète pas, causant un bruit monstrueux à l'extérieur, vous réveillant sans cesse.
Les garouillements de Canine n'ont pas aidé non plus, ni l'odeur fétide après qu'elle eût renvoyé son dernier repas dans un coin de la cabine aux alentours de 2h.
Odeur qui ne manque pas de provoquer des hauts-le-coeur réguliers chez Bob et le professeur.


Visiblement, le seul qui aie passé une nuit correcte ici, c'est Colon - même s'il grogne et vous ordonne de nettoyer vos saletés.

Au matin, soulagée de ne plus avoir dans l'estomac ce qui a causé ses retournements, je m'empresse de nettoyer.
Même crevée, ça va quand même drôlement mieux.

Une fois la cabine propre, je sors de mon sac l'arme secrète qui devrait me permettre de tenir un bon moment : mon sandwich au jambon.
Tout ramolli d'avoir passé plusieurs jours dans son emballage étanche, il n'est pas très appétissant vu comme ça, mais ça fait un formidable petit déjeuner, pour moi qui n'ai rien avalé depuis un moment. Je fais passer le tout avec une minuscule gorgée du contenu de ma flasque.

Pour le petit dej, les rations de survie contiennent du café et des barres énergétiques de céréales (1 par jour, donc 5 au total par personne à part Tho'Ran)

De quoi ? Mais c'est quoi ces habitudes alimentaires ? Beurk, tant que j'ai la possibilité, je préfère manger mon sandwich !
Dommage que j'aie pas ma bouteille de vodka pour aller avec, mais bon.

bon ben je pars du principe que tout le monde mange sa part de ration matinale sauf Canine, qui la file à Tho'Ran

10h du mat

La pluie n'a pas stoppé, mais le rafiot, si. Jetant un oeil à la fenêtre, vous réalisez qu'on jette les amarres sur un dock, qui se trouve devant un petit groupe de maisons.

Deux matelots, emitouflés dans leurs impers, se dirigent vers la cahute la plus proche d'où ils tirent un très long cable qu'ils sont en train de ramener au navire. D'autres marins sont partis vers les barraques situées plus loins.

Je profite de l'escale pour sortir faire un tour.

"J'ai mis en place un sort de détection des ennemis sur la porte en le couplant avec un sort d'éclair mana. Donc évitez d'avoir des intentions hostiles envers moi les amis. Hahahaha. A tout à l'heure. "

C'est précisément la question que je me posais, et j'attendais une escale pour pouvoir faire le plein de vivres. Si nous allions voir, Canine?

Quant à toi Bob, je te préviens, si quelque chose se désintègre mystérieusement dans un rayon de 1km, nos rapports jusqu'ici cordiaux vont commencer à se dégrader. Les petites menaces entre coéquipiers, c'est très mauvais pour la réussite des missions. J'espère qu'à l'avenir tu feras preuve d'un peu de civilité, sinon, ne compte pas sur nous pour venir à ton secours en cas de besoin.

Bref.

En me tournant vers Canine et arborant un grand sourire :

En route, mademoiselle?

Bob est déjà sorti devant.

Canine et Gisors, vous sortez donc à votre tour, vous faisant aussitôt tremper jusqu'aux os par la pluie diluvienne.
Vous faites quoi?

A l'extérieur, vous remarquez que les matelots sont en train de brancher le long cable au moteur électrique situé au milieu du navire. Probablement pour le recharger.

Gormaz et Tho'Ran, vous restez à l'intérieur ou vous sortez?

Malgré la pluie, je suis heureuse d'accompagner le Prof.
ça fait du bien de fouler la terre (plus ou moins ferme, à cause de la pluie) quand on est tout le temps enfermés.

Par où commence-t-on d'après vous, Prof ? J'espère qu'on pourra communiquer avec les locaux...

Mmh, nous avons peu de temps je le crains. Mais plutôt que de faire une bêtise, nous pourrions commencer par observer le village, et ainsi repérer qui possède de la nourriture, et peut-être comment l'obtenir...

Mais avons-nous seulement une monnaie d'échange?

Et donc une fois à terre, j'observe les va et vient des gens, les cahutes, pour voir où trouver à manger.

Le premier cabanon semble être une remise en tôle, c'est de là que sortent les cables. Quelque chose bourdonne à l'intérieur, et son toit est recouvert de panneaux solaires et de sortes de roues mécaniques.

Une douzaine de mètres plus loin, au bout d'un chemin boueux entouré par la végétation, vos voyez trois autres constructions. Le premier est une sorte de hangar en tôle, les deux autres sont des maisons de deux étages. L'une d'entre elles est reliée à une énorme citerne, et il y a une sorte de camionnette garée juste derrière (mais elle est bizarre, et ne ressemble pas aux véhicules qu'on peut voir à Seattle).

Sous cette pluie, y'a pas vraiment de va-et-vient...
Les deux derniers matelots a avoir quitté le navire ont filé vers la maison reliée à la citerne.

Je m'approche rapidement des deux autres, surveillant partout. Bizarrement le chaman ne traîne pas des pieds, à l'inverse il semble voler au dessus du terrain, souple et alerte, un danseur réincarné.

"Prof, Canine ! Je détecte des ennemis."

Je pars avec les autres laissant le nain, seul à la surveillance du raffiot Il faut acheter de la bouffe et pourquoi pas un peu de matos...

Je suis juste derrière flottant dans les airs, comme à mon habitude, pour ne pas me pourrir les pompes.

Bob, tes mouvements sont loin d'etre souples et agiles, hein. Ils sont plutot saccadés et brutaux. Mais très rapides, en effet.

Bref. Y'en a deux qui se déplacent bizarrement, quoi ^^

Je regarde Bob : Des ennemis ? T'es absolument sûr ? Ils sont peut-être juste méfiants envers les étrangers ?
Je me tiens sur mes gardes néanmoins.

Je traîne Canine à l'écart.

Viens, on va faire semblant de ne pas être avec eux, ils ont l'air trop louche, je suis sûr qu'ils vont finir par avoir des ennuis.

On tente de frapper à cette porte?

Je désigne la première maison à deux étages. Il faut bien essayer quelque chose. Je frappe poliment puis m'écarte du seuil, attendant une réponse.

OK
Bob reste près de la première cabane, celle d'où vient le cable.

Gormaz est en retrait.



Gisors et Canine marchent dans la direction des maisons, et s'arrêtent devant celle avec la citerne et la camionnette bizarre.
C'est là dedans que les marins sont rentrés, et la porte est toujours entrouverte.

C'est une sorte de dépot dans lequel vous voyez plusieurs caisses et tonnaux en métal. Les marins sont en train de discuter avec un type derrière un comptoir ; un quatrième gars vêtu d'un uniforme se trouve plus loin, derrière un ordinateur.

Je m'adresse à Gorm.

"Mon sort maintenu c'est déclenché, par contre j'ai perdu la trace, je vais fouiller la zone. Tu peux surveiller les deux autres de loin ? Au cas où un mage les prend pour cible ?"

Au moment où ils partent, tous, me laissant en plan avec le matos à surveiller, je leur lance:
Hé! Si vous pouvez pécho discrétos un shlass quelconque, ça sera plus cool pour essayer de préparer à bouffer!

Pfff... J'aurais du prendre ma pipe...

Je tâche d'être sur mes gardes, néanmoins. Même si les matelots ont plus peur de nous qu'autre chose, mieux vaut rester prudent.

Au chaman :

Fais comme tu veux mais tu ne devrais pas trop t'éloigner quand même , tu vas encore nous foutre dans la merde, c'est sur.

Moi je reste là avec les autres.

Je jette un coup d'œil interrogateur au Prof, en silence. J'ajoute un geste du pouce vers l'intérieur : on y va ?
J'ai des doutes quand à l'accueil qu'on va nous réserver alors j'évite de parler la première, pour ne pas faire peur aux gens.

En chuchotant :

Les uniformes, c'est pas bon pour nous. Je crois qu'il vaut mieux ne pas se mêler de leurs affaires, là. Enfin, je ne m'y risquerais pas.

Allons faire un tour pour trouver de la nourriture ailleurs dans le village, ou un villageois désoeuvré qui n'a pas l'air de trafiquer des trucs bizarres avec une citerne.

Et donc je m'éloigne de la porte, et je me promène autour des maisons à la recherche de quelqu'un, n'importe qui.

En silence, j'acquiesce et je suis le Prof loin de leurs magouilles étranges.
Je préfère avoir un creux à l'estomac qu'un trou dans la tête.

En passant près de Gomak, je lui dis vite fait :
Il vaut mieux éviter de s'approcher. Je le sens pas trop.