10 mai 2060

Avec le plus grand sérieux :
Moi déjà vu cascades couler juste après source. Moi pas envie que eau du fleuve tomber sur barque à nous ! Trop dur ramer contre courant si grosse cascade en sens inverse.

Je ne relève pas l'expression en anglais. Je n'ai pas l'air aussi surprise que je le devrais, bien qu'un de mes sourcils se soit haussé légèrement.

bon, zut, je viens de voir un truc : vous ne parlez pas tous le Tupi...
Enfin, il n'y a que Bob qui ne le parle pas. Donc Bob je supprime tous tes posts où tu parlais aux indiens. Tant pis, je laisse les réponses quand même.

Les autres : quand vous parlez Tupi, merci de l'écrire en vert histoire qu'on fasse la différence.

Le chaman prend la parole :
- Ramer contre courant si difficile pour grande ork, alors que petit saumon capable nager seul malgré obstacles?

Je souris, une lueur d'amusement dans les yeux.
Petit saumon pas avoir à traîner barque, valises et camarades avec lui...

Bon et à part ça vous faites quoi? ^^

Je croyais que le chef indien parlait anglais... vuq ue Thoran avait émis l'idée du vert je pensais que cela avait été repris, disons qu'on traduit ce que ej dis quand c'est nécessaire?

Une fois ce repas de fête partagé, Bob s'adresse à son équipe:
"Bon on reprend la route ? On fera attention aux Jivaros et on emmène pas d'innocents avec nous. Traduisez leur que je leur transmet mes remerciements ou la formule de politesse locale. On a du chemin à faire."

Pas si vite papillon. Je m'adresse au chef :

Vous avoir parlé dans notre langue. Il y a d'autres gars comme nous qui sont passés récemment ?

Les indiens se regardent, et haussent les épaules en riant.

- Ah, vous pas comprendre! Mot pas Tupi-Guarani, ça être mot Amahuacas! Vouloir dire toqué, complètement maboul! Ha ha! Vous comprendre maintenant?

Au mot Amahuacas, ils frappent leur torse pour montrer que c'est d'eux qu'ils parlent.

Je suis très intéressée, et je prends alors la parole :
Mot vient des ancêtres de tribu à vous ? Ressembler mot ancêtres à moi.

Ils te regardent sans trop comprendre. On dirait que cette discussion les dépasse un peu et qu'ils n'en voient pas l'intérêt.

- Et sinon, vous vouloir manger plus serpent? Bouillie?

Je reprends un peu de bouillie, pour être polie.
Et je n'insiste pas : visiblement ils ne savent pas d'où ils tirent leurs mots anglais.

Tentant une parole en anglais, je lance un peu vaguement, à qui voudra répondre:

ça dérange quelqu'un si je fume?

Ils mangent leur bouillie en t'ignorant.

Un des indiens commence à te parler dans une langue incompréhensible.
Voyant que tu peines à répéter, il hausse pas le temps.

Un autre reprend.
- Vous pas le temps apprendre langue Amahuacas maintenant ; vous bientôt devoir partir?
Vous vouloir emmener nourriture? Vous besoin quelque chose?

15h

Après un moment passé avec les indiens, vous embarquez de nouveau sur votre canot.
Canine et Gormaz poussent sur les rames pour remonter le courant ; les Amahuacas vous font signe de la main alors que vous vous éloignez.

Un peu à contrecoeur, vous avez emmené quelques serpents séchés et une grande outre d'un liquide étrange, que le chef de la tribu a tenu à vous confier ("très bon, très nourrissant, donner forces pour pagayer!")

Vous paraissez tous troublés par ce que vous avez entendu chez ces indigènes. Même le prof, penché sur le GPS, semble ne pas parvenir à se concentrer pour calculer la distance restant à parcourir.

Parlant au fleuve, penché dans l'embarcation
"T'as intérêt à pousser fort fainéant ! Après m'avoir tremper et m'avoir fait rater mon entrée tu es consigné !"

Puis se relevant et parlant au groupe
Non mais faut être ferme avec les esprits !

Tout en soufflant régulièrement pour garder le rythme de rame, je dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas : (les virgules sont les pauses respiration ! )
C'est bizarre, quand même, ce truc, de parler anglais, sans savoir, d'où ça vient !